lundi 2 septembre 2013

Les mots de Natalie Goldberg

Alphaville de JLG

"Le problème, c'est qu'on pense qu'on existe. On pense que les mots qu'on écrit sont définitifs et solides et qu'ils nous caractérisent à jamais. Ce n'est pas vrai. On écrit dans le moment. Parfois à une lecture, en lisant mes poèmes à des gens qui ne me connaissent pas, je me rend compte que les gens pensent que les poèmes "sont" moi. Même si je parle avec "je", ce n'est pas le cas. Ces poèmes étaient mes pensées et ma main et mon environnement et mes émotions seulement au moment de l'écriture. Observe-toi. Chaque minute on change. C'est une chance extraordinaire. A n'importe quel moment, on peut se glisser en dehors de ce moi-même et de ses pensées figées et recommencer à zéro, tout neuf. Voilà ce que c'est, l'écriture. Au lieu de nous figer, elle nous libère."

Natalie Goldberg, Les italiques jubilatoires

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